23 avril 2014 - 4) Il est mauvais    3 commentaires

Mais pourquoi tarde-t-il tant à se convertir ?

« Mon mari est trop hostile. Jamais il ne se convertira. »

Qui sait ?

L’expérience montre que ce sont les plus hostiles à l’évangile qui deviennent les plus zélés pour le Seigneur quand ils se convertissent. L’exemple le plus connu est sans doute celui de Paul, persécuteur de chrétiens, qui devient apôtre de Jésus Christ. Mais les exemples contemporains sont nombreux également. Les témoignages de ces personnes sont souvent très forts, peut-être parce qu’ils se rendent vraiment compte de quoi ils ont été sauvés.

L’hostilité actuelle d’un mari incroyant n’est donc pas nécessairement à considérer comme une perte de temps. Nous sommes en droit de penser qu’une fois converti, il sera de ceux qui rachèteront le temps et que son témoignage emportera des foules.
Mais il existe d’autres bonnes raisons de ne pas s’impatienter.

Si mon mari résiste longtemps, c’est peut-être parce que moi je ne suis pas prête.

En effet, comment vais-je vivre les bouleversements que va engendrer la conversion de mon mari ?

C’est peut-être un détail mais… J’imagine déjà, dans mon église, les frères et sœurs qui balaieront toutes les difficultés passées d’un « je te l’avais bien dit qu’il se convertirait et qu’il suffisait d’y croire ». Suis-je prête à me réjouir avec eux, à leur pardonner leur maladresse, en me rappelant qu’eux aussi ont longtemps et fidèlement prié pour le salut de mon mari ?

Que deviendront ma foi, mon zèle, ma dépendance au Seigneur si mon mari se convertit ? N’est-ce pas grâce à l’adversité que j’ai dû surmonter dans mon couple, que ma foi et ma détermination ont grandi ? La facilité n’est pas une bonne aide : n’est-on pas encouragé par la foi vivante de l’église persécutée, et sans vitalité devant la religiosité pratiquée dans des pays de liberté ? Ma foi restera-t-elle aussi ardente si je n’ai plus à me battre ?

Si mon mari se convertit, autrement dit s’il se saisit de l’autorité spirituelle que Dieu lui a confiée pour notre foyer, l’organisation de ma vie chrétienne risque d’être bousculée. Suis-je prête à supporter ces changements ? Peut-être dois-je me préparer à l’idée de changer d’église pour suivre mon mari dans celle qu’il aura choisie. Comment accepterai-je ce changement le cas échéant ? Si c’est lui qui règle notre vie chrétienne, si je m’en remets à lui pour définir comment servir Dieu, que restera-t-il de ma motivation ? Suis-je prête à me soumettre à lui après toutes ces années d’indépendance ?

Si mon mari tarde à se convertir, peut-être est-ce parce qu’il reste en moi-même certaines choses à régler. Dieu attend peut-être, pour l’éclairer, que je sois suffisamment solide pour accueillir sa conversion. Ce temps d’attente, il m’appartient de le mettre à profit pour affermir ma foi avant les bouleversements, m’apprêter à me soumettre différemment à mon mari, et préparer la fête.
Luc 15:10 : « De même, je vous le dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent. » Qu’il y en ait également devant les hommes.4-2 Suivre

3 commentaires

  • Une grande question à laquelle nous n’avons pas forcément de réponse est : qui peut savoir, hors Dieu, qui est converti et qui ne l’est pas ?
    Quand quelqu’un me dit qu’il est converti, je n’ai pas de raison d’en douter.
    Quand quelqu’un dit qu’il est converti et qu’il fait des choses affreuses, je ne peux pas dire qu’il ne l’est pas. Seul Dieu sait ce qu’il en est.
    Quand quelqu’un me dit qu’il n’est pas converti/croyant, qu’en est-il réellement ? Il me semble que ce genre de propos montrent plutôt une hostilité face à la religiosité que face à Dieu ou un refus des contraintes liées à la connaissance de Dieu.
    Je ne dis pas qu’il n’y ait pas d’incrédules.
    Mais il nous faut faire attention à notre regard sur les autres.
    1Co 3.9-15 nous dit que « si l’ouvrage de quelqu’un est consumé par le feu, il en éprouvera une perte, mais il sera sauvé, comme au travers du feu ».

  • Merci, ça me fait beaucoup de bien ce que tu dis. Il est vrai que mon mari est de plus en plus buté et en colère face à Dieu et les chrétiens, il mélange un peu tout. En revanche, il me laisse en parler, il me laisse aller à l’église et respecte de ne pas me déranger quand je lis la bible et prie alors qu’il est à côté.
    Plus le temps passe, plus j’ai l’impression que ça s’empire, qu’il s’éloigne de Dieu et qu’il est de plus en plus convaincu de son choix… et plus je lui en parle ou l’incite à venir au culte, plus on se dispute. J’ai l’impression qu’il ne faut pas que j’insiste sur ce terrain mais qu’il faut que je lui montre ma foi par mon comportement.
    Depuis peu, j’ai compris la soumission de la femme par rapport à son mari (chrétien ou non) et pu expérimenter de le suivre dans des choix qui me paraissaient mauvais sans rien dire mais seulement en priant. Et Dieu a fait tout le boulot !!!! Ça fait un bien fou 🙂

    • Oui, Louane, je crois qu’il vaut mieux que tu arrêtes de vouloir le convaincre avec des mots : « Vous de même, femmes, soyez soumise chacune à son mari, pour que si certains d’entre eux ne croient pas à la Parole de Dieu, ils soient gagnés à la foi sans parole, par votre conduite, en observant votre attitude respectueuse et pure. » (1 Pierre 3:1-2)