Je suis attirée par un non-chrétien

« Je suis chrétienne, célibataire. Je viens de rencontrer un célibataire. Nous nous plaisons. Il n’est pas chrétien. Que dois-je faire ? »

Dans l’article « Je l’ai épousé alors que j’étais croyante, j’ai désobéi », j’ai abordé ce sujet de l’interdiction faite à un enfant de Dieu, de se marier à un non-chrétien.

Je connais de jeunes femmes, chrétiennes, qui sont bien au courant de cette interdiction, et qui sont effrayées des décisions qu’elles devront peut-être prendre un jour. C’est pour elles que j’écris cet article : sans vouloir imposer une voie, je donne ici quelques pistes de réflexion sur les options possibles. Il y a certainement beaucoup d’autres arguments à présenter. En final, c’est la conviction que donne le Saint Esprit qui l’emportera.

Je vais étouffer mes sentiments
« Il faut que je me tienne à distance, voire que je m’éloigne. Je ne dois en aucun cas laisser d’illusion à cet homme sur la poursuite de notre relation. Je me soumets à l’interdiction. »
Outre la peine que cela fera aux deux, cette jeune femme risque d’être perçue comme quelqu’un de froid et de rester seule encore longtemps.

Je vais lui expliquer que ce n’est pas possible entre nous
« Je dois lui dire que mon Dieu est plus important que tout, que s’il m’interdit quelque chose, j’ai la conviction que c’est pour mon bien, et aussi pour son bien à lui. Je ne transigerai pas. »
Le risque pour cette jeune femme est d’être rejetée, accusée d’intégrisme.
Par ailleurs, le jeune homme peut être amené à donner le change, à se « convertir » superficiellement, juste pour conquérir cette jeune femme. La déception risque d’être cuisante quand cet homme se montrera sous son vrai jour.

Je vais lui parler de Dieu jusqu’à ce qu’il se convertisse
« Je ne me laisserai aller à des sentiments amoureux que lorsqu’il sera chrétien. »
Il se peut que le projet de convertir l’autre prenne un jour trop de place. Le résultat n’est pas garanti. S’il tarde trop à arriver, cette jeune femme s’expose à devenir persécutrice et à faire souffrir cet homme s’il résiste à Dieu.

Tant pis, je l’épouse, Dieu gèrera
Tous les couples rencontrent des difficultés et ont besoin du secours de Dieu. Savoir qu’on aura besoin de lui, c’est faire preuve de lucidité. Mais attention à ne pas tenter Dieu. Quand Satan, au désert, suggère à Jésus de se jeter en bas du temple (de se mettre en danger), c’est pour le tenter de se prévaloir de sa condition (Fils de Dieu) pour voir un miracle (l’intervention des anges pour qu’il ne se fasse pas mal en arrivant au sol). Jésus y répond en disant : « Il est écrit : tu ne tenteras point le Seigneur ton Dieu. » (Matthieu 4 :7) Autrement dit : « Prends tes responsabilités. »
Nul ne peut exiger de Dieu qu’il gère les conséquences de nos désobéissances.
Cette jeune femme s’expose à se sentir déçue par Dieu et à s’éloigner de Lui. Satan aura gagné en réduisant un enfant de Dieu à l’esclavage.

Pardonne-moi Seigneur, mais je vais l’épouser
« Je sais que je vais au-devant de problèmes. Ne détourne pas ta face de moi. »
Je crois que, selon l’attitude de cœur de la jeune femme, sa désobéissance peut être couverte par la grâce. « Maintenant donc, il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont unis à Jésus-Christ. » (Romains 8:1) Mais si Dieu nous assure de son pardon, il ne nous dispense pas toujours des conséquences : difficultés à marcher d’un même pas pour bien des choix au quotidien et dans les grandes orientations de la vie, absence de partage spirituel, rejet des chrétiens…

Dans toutes ces options, il y a moyen d’être ou non en paix avec Dieu. Tous ces chemins sont possibles et tous seront semés de difficultés. Mais Dieu regarde au cœur.

Dans cette relation naissante où l’un est chrétien et l’autre pas, le risque est grand de mettre en place un triangle dramatique (qui est un mode relationnel nuisible). Cela peut prendre par exemple les formes suivantes :
Victime : je me soumets amèrement à l’interdiction, je pleure sur mon sort.
Persécuteur : j’exige que mon ami se convertisse, j’exige que Dieu répare mes dégâts.
Sauveur : je vais faire de la conversion de cet homme perdu la priorité de ma vie.

Pour contrecarrer les triangles dramatiques, l’analyse transactionnelle nous donne des indications sur un positionnement plus sain :
– apporter la vérité de l’évangile (Parent normatif)
– s’occuper avec patience et respect de la santé spirituelle de l’autre (Parent nourricier)
– vivre en étant authentique et créatif (Enfant libre)
– progresser avec la grâce de Dieu (Enfant adapté)
– avancer avec conviction (Adulte)

Le chrétien a en lui l’Esprit de Dieu qui l’inspire et le conduit vers une conviction et il peut soumettre cette conviction au crible de la Parole vivante de Dieu. Il n’est pas seul pour évaluer les situations et prendre les décisions. Cela s’applique dans les relations amoureuses.

 

 

 

 

 

 

10 commentaires

  • Bonjour,

    Ce matin, je pensais à ces femmes qui se retrouvent dans des relations pourries puis qui disent: « Oui mais j’avais prié avant, IL était la réponse de Dieu, Dieu m’a dit de l’épouser ». Prov 10:22 m’est tout de suite venu en tête: « La bénédiction de l’Éternel enrichit, il ne la fait suivre d’aucun chagrin. » Les matérialistes que nous sommes, donnent seulement une connotation financière au mot « bénédiction », la plupart du temps. Mais j’ai envie de croire que Prov 10:22 va plus loin et qu’il s’agit de la grâce de Dieu, qui peut s’exprimer par une bonne santé, un toit au-dessus de la tête ou un boulot épanouissant sans prises de tête quotidiennes.

    Pourquoi cette entrée en matière? Parce qu’au-delà de l’ « interdiction » (j’y vois plutôt une saine recommandation pleine de bon sens) faite d’épouser un(e) non-chrétien(ne), il faut savoir ce qui est plus important pour nous dans notre vie et quelle puissance accorde-t-on à l’action de Dieu.

    1. Après avoir discerné si on est appelé ou non au mariage (Mt 19:11-12), il faut vivre son célibat avec la détermination et la conviction que l’on ne laissera, EN TOUTE CONSCIENCE, RIEN, ABSOLUMENT RIEN nous éloigné de Dieu ou entraver notre marche avec lui. Un non-chrétien ou un faux chrétien n’est manifestement pas la personne qui va nous aider à s’en tenir à ses principes.

    2. Bien sûr, il peut arriver des situations où Dieu met des personnes dans nos vies, afin que par notre témoignage, ces personnes puissent venir à lui. Non seulement c’est l’Esprit Saint qui fera tout le travail (nous ne sommes que ses instruments) mais surtout Dieu est très cohérent: il ne va pas mettre en péril le salut de l’un pour le salut hypothétique d’un autre. En un mot, il faut savoir discerner et je pense que dans ces situations, on est plus guidé par Agapé que par Éros; Éros a toujours été un mauvais conseiller. Personnellement, si je suis attirée par un gars et que je commence à me dire « Oh, je vais peut-être l’amener au Christ », c’est qu’il y a 2 choses qui sont en train de se passer:
    a) je me leurre, vu que mon vieil homme n’est pas encore complètement crucifié au regard de certaines choses ou;
    b) miracle: le vieil homme est mort. Cependant, je sais que mes désirs personnels c-à-d l’attirance envers cette personne, passeraient en 10ème plan car ce qui m’intéresserait plus, serait d’amener quelqu’un au Seigneur plutôt que de penser à nos éventuelles noces, un de ces quatre.

    3. Il faut arrêter de tenter le Diable et de se laisser tenter, et être cohérent. C’est quoi le mariage pour nous? Parce que si c’est juste l’institution humaine dans laquelle Dieu est inexistante, ben ma foi, entretenons nos sentiments d’attirance envers la personne non-chrétienne ou celle qui prétend l’être. Mais si le mariage est pour nous, une corde à trois fils dont Dieu est l’un des fils, pourquoi même continuer à considérer cette personne non-chrétienne?

    À bon entendeur!

    • Bonjour Anna,
      Merci de ce long commentaire qui donne à réfléchir, plein de fougue et de désir de plaire à Dieu.
      Je réagis juste sur un point. Vous dites « Dieu est très cohérent: il ne va pas mettre en péril le salut de l’un pour le salut hypothétique d’un autre ». Dans ma compréhension actuelle des choses, rien ne met en péril le salut d’un enfant de Dieu. « Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Romains 8:38-39) La perte est plutôt dans tout ce que l’enfant de Dieu ne construira pas s’il s’entoure de non-chrétiens. Il n’aura pas la joie d’œuvrer avec son Père et de le voir agir. Il se privera de bien des bénédictions mais pas de son salut. Quand Dieu adopte (et mieux encore, fait naître à nouveau dans sa famille), il ne rend pas l’enfant à son premier père sous prétexte qu’il fait des siennes.
      Nous sommes appelés à faire des choix responsables. Et Jésus a promis d’être avec nous chaque jour, quelles que soient les circonstances.
      Bien fraternellement,
      Isabelle

  • Bonjour,

    Merci. Si j’étais encore jeune célibataire je suis convaincue que cet article serait très aidant de part l’ouverture sur la responsabilité de chacun dans ses choix (et non la culpabilité) en préservant la parole vivante de Dieu.
    En étant aujourd’hui mariée à un non chrétien, je trouve également un grand intérêt pour moi dans cet article dans lequel j’ai pu identifier les différents « rôles » : persécuteur, sauveur, victime que j’ai pu et que je peux encore avoir auprès de lui. Merci de préciser que tous les chemins sont possibles à la lumière de Dieu.

  • Bonjour et merci pour ce résumé très édifiant de la situation difficile que ça peut être d’être intéressée par un non chrétien ! J’aimerais partager un peu de mon expérience. Pour ma part, j’ai vécu le fait d’être amoureuse d’un non croyant pire déjà marié. Nous avons même eu un enfant ensemble. C’est de loin une de mes pires désobéissances à Dieu. Je ne m’en remettrai jamais d’autant plus que malgré le fait que le St Esprit cognait sur cette relation illégitime, je me suis obstiné jusqu’à tomber enceinte et devoir faire le choix de garder la grossesse pour ne pas pécher de plus belle. Aujourd’hui, déjà maman et enfin séparée de cet époux (après avoir vu son vrai visage durant la grossesse), j’essaie de repartir sur de nouvelles bases mais ce n’est pas vraiment pas facile ! Il faut savoir que je suis mère célibataire et donc je ne suis pas un premier choix sur le marché de l’amour chrétien ou non. Ensuite, gérer des envies que j’aurais aimé ne pas avoir n’est vraiment pas facile. Somme toute, je suis retombée amoureuse, encore d’un non chrétien, cette fois-ci de mon âge et célibataire et cette personne avait l’air de vouloir me connaitre. Mais seulement, il n’est pas croyant, ne sait rien de moi ni moi de lui car à chaque fois qu’il tentait de m’approcher pour discuter, je m’éloignais. Au final, les vacances sont arrivées et nous avons été séparés géographiquement, je n’arrêtais pas de penser à lui et à me dire qu’il fallait que je lui donne une chance ne serait-ce que pour lui dire pourquoi j’étais si distante avec lui et s’il était prêt à sortir avec une mère célibataire. Au final en revenant des vacances, j’ai constaté qu’il s’est mis en couple. Aujourd’hui encore je mentirai si je disais que je l’ai oublié ou que je ne l’aime plus. Mais somme toute, j’ai fait le bon choix de m’éloigner car non seulement son attirance pour moi n’était pas si forte vu qu’il s’est mis en couple mais surtout il n’aurait pas compris que je m’abstienne de relations sexuelles alors que je suis déjà maman et ne m’aurait certainement pas aidé à m’abstenir. Au final ceux et celles qui veulent se mettre en couple avec un non chrétien doivent vraiment réfléchir aux conséquences car bien que j’aime énormément mon fils et que sa venue m’a permise de découvrir le mauvais choix que j’ai fait et être plus forte pour ne pas refaire la même erreur, si c’était à refaire je ne le referais pour rien au monde. Désobéir à DIEU vous fait sentir coupable à vie car vous vous demandez ce qu’aurait été votre vie sans ce mauvais choix. Notre DIEU pardonne mais certaines erreurs sont irréparables… Pensez-y et sans vouloir vous faire peur, réfléchissez à mille fois avant de désobéir. Soyez bénis !!!!

    • Bonjour Marie,

      Merci d’avoir témoigné à cœur ouvert. Je comprends que vous ayez à supporter les conséquences de votre désobéissance. Mais je ne comprends pas que vous vous en vouliez.
      Avez-vous demandé pardon à Dieu ? Vous dites qu’il pardonne, c’est vrai, si on le lui demande. Si vous lui avez demandé pardon, vous êtes pardonnée, votre péché est effacé, vous pouvez relever la tête.

      Vous dites « Désobéir à Dieu vous fait sentir coupable à vie ». Ce n’est absolument pas ce que Dieu veut. Son Fils a payé un prix incommensurable de douleur pour que vous soyez acquittée, et vous, vous continuez à vous accuser ! C’est comme si vous disiez : « Les souffrances de Christ ne suffisent pas pour payer mon péché, elles sont trop petites. » Quelqu’un a dit : « Ne pas se pardonner, c’est de l’orgueil. Il y a de l’orgueil à vouloir être plus sévère que Dieu. »
      Dans le processus du pardon, il ne faut pas s’arrêter en route : quand Dieu vous a pardonné, acceptez son pardon et pardonnez-vous à vous-même. Et relevez-vous.

      Tant que vous ne vous pardonnez pas, il y a un risque important pour votre fils : il risque de représenter la punition pour votre désobéissance, il risque de se percevoir comme la preuve de votre péché, il risque inconsciemment d’incarner «l’erreur irréparable». Comment pourrait-il construire une image positive de lui-même si vous le regardez au quotidien comme le fruit de votre pire désobéissance ?
      Marie, pardonnez-vous ! Votre fils est une bénédiction. Il a été désiré par Dieu dès avant la fondation du monde. S’il devient enfant de Dieu, il aura la vie en abondance. Ne lui mettez pas des bâtons dans les roues. Pardonnez-vous !

      Si vous aimez Dieu, pardonnez-vous, car il a fait le nécessaire.
      Si vous aimez votre fils, pardonnez-vous, car il est une bénédiction.

      Voici une prière que vous pouvez faire, à voix haute : « Mon Dieu, quand je t’ai demandé pardon, tu m’as pardonné. Je reçois ton pardon et à mon tour je me pardonne à moi-même. Je te remercie pour ton pardon qui me libère, et pour mon fils.»

      Je prie que le Saint Esprit vous éclaire. Je reste à l’écoute pour vous, Marie, si vous souhaitez réagir.
      Affectueusement en Christ,
      Isabelle

  • Bonsoir, je suis juste très édifiée…
    Il y a 5 ans, j’ai rencontré un jeune homme et une relation amicale est née entre nous. Par la suite, il m’a fait part de ses sentiments pour moi et là je lui ai dit que je ne pouvais pas car Dieu n’approuve pas ce genre de relation. Le temps a passé, je me suis retrouvée amoureuse de lui et là, tout est partie en fracas : on était ensemble…
    Pour moi, c’était très chaud car je voulais préserver ma communion avec mon Dieu. Mais rien n’allait plus, j’étais vraiment amoureuse et à plusieurs reprises j’étais tombée dans l’impudicité (on s’était embrassé). Dieu a révélé mon état spirituel à une sœur et j’étais alors allée voir un ancien de l’assemblée pour lui exposer toute la situation et il m’avait conseillé de rompre… C’était assez difficile.
    Il faut dire que j’avais commencé à prêcher l’évangile à cet ami qui de son côté venait déjà aux réunions d’église.
    Je lui ai alors fait part de la conversation avec l’ancien de l’assemblée, mais il était très difficile de rompre. Cependant on avait pris nos distances mais on continuait à s’écrire. Puis un jour il m’a dit qu’il fallait qu’on arrête tout pour chercher la volonté de Dieu pour chacune de nos vies et si Dieu voulait qu’on soit ensemble, il nous réunirait. Alors chacun continuait à suivre Dieu.
    C’était très dur pour moi car j’étais vraiment amoureuse mais je priais Dieu et j’exposais le désir de mon cœur à Dieu qui était d’être l’épouse de ce monsieur…
    Les mois sont passés et il est revenu vers moi pour me faire part de ses sentiments et moi je n’ai pas été indifférente car je voyais le fruit de l’esprit de Dieu dans sa vie et un amour pour l’évangile… Ça fait déjà 3 ans que je suis l’épouse de ce merveilleux homme de Dieu.
    Je partage ce témoignage pour dire qu’il faut vraiment être patiente et rechercher la volonté de Dieu en toute chose…
    Avant mon époux, j’étais amoureuse d’un chrétien mais ce n’était pas la volonté de Dieu.
    C’est lui seul qui a touché le coeur de mon époux et qui l’a transformé. Je lui ai certes prêché l’évangile mais c’est Dieu qui l’a fait croître. Je ne me suis pas entêtée. Déjà j’avais franchi la ligne rouge en ayant ce contact continuel avec lui quand il était païen, ce qui m’a fait tomber dans le péché en flirtant avec lui à plusieurs reprises…
    Le choix de Dieu est le meilleur pour nous. N’aidons pas Dieu…
    Puisse Dieu nous faire toujours du bien.

    • Bonjour Ruth-Espoir et merci beaucoup pour ce commentaire intéressant. Je suis très heureuse de lire que vous êtes l’épouse d’un merveilleux homme de Dieu.
      Je ne crois pas que Dieu nous dise qui épouser. Il nous donne des critères mais ensuite nous laisse le choix.
      Choisir un enfant de Dieu (quand on est chrétienne) n’est pas le seul critère. Votre ancienne relation en témoigne. Vous étiez amoureuse, il était chrétien. Ça n’a pas suffi à faire de vous un couple devant Dieu.
      Quant à celui qui est devenu votre mari, lui et vous étiez d’abord amis, puis attirés l’un par l’autre. Vous avez tenu compte de l’avertissement de Dieu, vous avez cherché le conseil d’un ancien, vous avez accepté le regard d’une sœur sur votre situation. Pendant ce temps, le Saint Esprit œuvrait dans le cœur de cet homme et ce dernier a lui aussi considéré les préceptes de Dieu. Vous avez flirté, d’accord, mais vous avez su arrêter et la grâce de Dieu a opéré. Vous avez l’un comme l’autre honoré Dieu. Quelques mois plus tard, les critères étaient satisfaits, en particulier des sentiments partagés et une foi commune.
      Que Dieu bénisse votre couple d’année en année, de décennie en décennie. Qu’il vous donne de constater sa grâce et d’œuvrer ensemble pour sa gloire. Je vous souhaite bonne route.

  • Bonjour,
    merci pour cet article qui dit les choses clairement mais sans jugement. J’apprécie énormément votre équilibre, votre amour.

    Je me suis retrouvée amoureuse d’un non chrétien et je n’ai pas réalisé de suite la violence qu’il pouvait y avoir dans notre relation.
    J’ai commencé par le rejeter en lui disant que Dieu était à la première place dans ma vie et que cela constituerait toujours une opposition… Mais les mois passant, mes sentiments ne se sont pas amenuisés, au contraire. Malgré l’absence de toute relation entre nous, tout contact même.
    Au bout de plusieurs mois, je l’ai recontacté en lui déclarant mes sentiments… les débuts de la relation étaient idylliques et pourtant, au fond de moi, je sentais une certaine opposition. Indéfinissable…
    Il a fini par sentir cela, il se sentait manquant… Et inconsciemment, je lui faisais sentir ça. Comme une attente inconsciente vis-à-vis de sa potentielle conversion. Il a fait beaucoup d’efforts, énormément. Mais il a toujours été clair, il ne croit pas en Jésus, en sa résurrection.
    C’est un homme profond, précieux, avec énormément de qualités.
    Aujourd’hui, j’ai décidé de couper les ponts mais c’est difficile… Difficile de comprendre le sens de cette relation, de cette expérience. Difficile de tirer un trait définitif sur cette histoire.
    Que dois-je faire ? Continuer à prier pour lui malgré son opposition ?
    Mes sentiments ne sont pas éteints mais j’ai mis le coeur de côté et la raison en premier… En rationalisant, je me dis que les oppositions sont trop importantes et qu’il risque de souffrir toujours plus de cette opposition, de cette incompréhension mutuelle.

    • Bonjour Lili,
      Merci de votre retour et de votre témoignage. Vous exprimez une grande tristesse et je souffre avec vous. Comment revenir vers la joie ?
      Il m’est arrivé d’avoir à choisir entre suivre la volonté de Dieu et la refuser parce que je la trouvais cruelle.
      Un verset m’a beaucoup aidée à voir les choses autrement : « soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence, pour discerner ce qu’est la bonne, agréable et parfaite volonté de Dieu. » (Romains 12:2)
      Trouver la volonté de Dieu parfaite : pas de problème. Bonne : soit. Mais agréable ?…
      Il ne s’agit pas ici de quelque chose de doux et de confortable, mais d’une chose que l’on peut agréer, c’est-à-dire accepter, recevoir favorablement, admettre. Dieu est responsable d’émettre une volonté acceptable, et bonne et parfaite. Il ne nous demande pas l’impossible : il nous équipe, nous guide, nous réconforte, nous fortifie pour nous rendre capables de faire sa volonté (2 Corinthiens 3:5). Il est possible que ce soit douloureux mais c’est… agréable !
      Si vous avez confiance en Dieu, laissez sa parole vous transformer dans vos convictions et vos pensées, pour faire sa volonté.
      Voyez comment Dieu s’y est pris avec Samuel en 1 Samuel 16:1-13.
      Je prie pour vous et pour l’homme dont vous parlez.

      • Bonjour Isabelle,
        Merci pour votre réponse pleine d’amour et de sagesse.
        Je crois que je n’accepte pas encore la situation et que je suis triste car je me sens responsable du fait que cet homme n’accepte pas Dieu. Comme si je n’avais pas prié ou pas été assez bien pour lui…Je m’en veux car il a vécu des épreuves difficiles dans sa vie et j’ai l’impression d’avoir été une épreuve supplémentaire, une mauvaise chose.
        Alors que je devrais accepter la volonté de Dieu, même si je ne la comprends pas.
        Mais oui, il y a besoin d’une action miraculeuse dans mon coeur afin que je ne « sacrifie » pas cette relation dans l’amertume vis-à-vis de Dieu mais que je regarde à Lui.

        Je vous remercie pour le temps que vous avez pris pour me répondre avec sagesse, amour.