23 avril 2014 - 5) Divorcer ?    15 commentaires

Il est violent

« Si une femme a un mari non-croyant et qu’il consente à rester avec elle, qu’elle ne le quitte pas. » (1 Corinthiens 7:13)

La violence faite aux femmes dans leur couple est un sujet sérieux et dramatique. Je n’ai pas la prétention de vouloir le traiter en quelques lignes. Je voudrais simplement exprimer quelques pensées pour aider, le cas échéant, la femme chrétienne à faire évoluer son regard sur la violence, inacceptable, qu’elle subit de la part de son mari incroyant.
NB : beaucoup de ces pensées s’appliquent lorsque le mari violent est lui-même chrétien.

Un haut niveau d’exigence

Parce qu’elle est consciente de l’importance du lien conjugal aux yeux de Dieu et qu’elle veut lui obéir, parce qu’elle sait qu’elle dispose en Dieu de ressources infinies dont ne dispose pas son mari, la femme chrétienne place parfois la barre très haut pour supporter la violence conjugale. « Nous voulons en effet que vous sachiez, frères, par quelles détresses nous avons passé dans la province d’Asie : le poids en a été si lourd pour nous, si insupportable, que nous désespérions de conserver la vie. Nous avions l’impression que la peine de mort avait été décidée contre nous. Cependant, il en fut ainsi pour que nous apprenions à ne pas placer notre confiance en nous-mêmes, mais uniquement en Dieu qui ramène les morts à la vie. C’est lui qui nous a délivrés d’une telle mort et qui nous en délivrera encore ; oui, nous avons cette espérance en lui qu’il nous délivrera encore » (2 Corinthiens 1:8-10).
Elle peut se sentir investie de la mission de remettre son mari sur le droit chemin, quitte à mettre un peu de côté son besoin fondamental de sécurité. Cette mission est réelle (nous avons à être une aide pour notre mari) et tant qu’il ne veut pas se séparer de sa femme, le mari reste en position de recevoir cette aide.

Mais quel est le prix à payer pour cela ?

Toutes les femmes n’endurent pas de la même façon, ne souffrent pas au même niveau ni pour les mêmes raisons. Le chemin est individuel. Il s’agit d’une affaire entre la femme et Dieu. Elle seule peut discerner ce qu’il lui demande. Dieu n’est pas le Dieu de l’impossible. Le Seigneur Jésus nous commande (Matthieu 5 :39-41) de ne pas résister au méchant mais il énonce des bornes : à celui qui nous frappe sur la joue droite, présenter l’autre joue (mais nous n’avons que deux joues) ;  à celui qui veut prendre notre tunique, laisser aussi notre manteau (mais pas nos chaussures) ; avec celui qui nous force à faire un mille, en faire un deuxième (mais pas un troisième).
De même que dans sa compassion envers les malades, Dieu a permis que les médecins acquièrent des connaissances pour soigner, dans sa compassion envers les victimes de violences, il a permis que des structures d’aide se mettent officiellement en place. Il n’est pas honteux d’y avoir recours.

La femme chrétienne bénéficie en Dieu d’un soutien pour elle-même

J’ai rencontré à deux reprises des chrétiennes mariées à des incroyants, qui ont été exposées à une charge dramatique : leur mari a ouvertement, avec force détails pratiques, gestes à l’appui, souhaité qu’elles meurent. Même si elle ne redoute pas un passage à l’acte, comment une femme peut-elle supporter sans dommage une telle abomination ? Si elle se définit prioritairement comme une épouse (certains diront : si son identité est en son mari), elle ne le peut pas. L’intention destructrice de son mari peut l’anéantir. Mais si elle a compris qu’elle est avant tout enfant de Dieu (autrement dit, si son identité est en Christ), elle connait la valeur de sa vie, le prix que Dieu a payé pour la racheter. Christ est son refuge. Elle a l’assurance de la vie éternelle. Ces vérités l’aident à ne pas installer en elle le désir de destruction qu’exprime son mari. Ce désir d’anéantir va se briser sur le rocher qu’est Jésus en elle.

Elle reçoit parfois un discernement particulier sur les causes de la violence

Quand la violence s’immisce dans la vie conjugale, il y a une raison. Pour beaucoup, un être violent est un être dangereux (ce qui est vrai), et méchant (ce qui est souvent faux). Dans tous les cas, il s’agit d’un être en souffrance. Comprendre l’origine de cette souffrance (traumatisme, carence, influence démoniaque etc.) permet d’ouvrir un chemin vers la guérison.
On entend souvent dire que l’épouse n’a pas à être le psy de son mari mais si elle ne le fait pas, qui le fera ? N’est-elle pas la mieux placée pour savoir ce qui se passe et chercher des explications à la violence ? Qui d’autre s’occupera de la souffrance de son mari ?

Dans les deux cas cités plus haut, après une phase de remise en question personnelle, les épouses ont, en priant et en explorant de façon approfondie la situation de leur mari, discerné d’énormes souffrances à la source de leur agression (maladies, traumatisme, abandon et dysfonctionnement familial). Elles ont compris que c’est leur douleur qu’ils leur envoyaient, en projetant sur elles leur propre envie de mourir.

L’épouse chrétienne trouve en Dieu la capacité de ne pas porter la souffrance de son mari. Elle apprend à se décharger sur le Seigneur de ce que son mari veut lui transférer. « Il s’est lui-même chargé de nos infirmités et il a porté nos maladies. » (Matthieu 8:17)

Aimer l’homme violent

Il y a beaucoup à apprendre auprès d’un homme violent. L’un des commandements les plus élevés qui nous aient été donnés par le Seigneur Jésus est : « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent » (Matthieu 5:44).

Aimer relève d’une décision, celle de vouloir du bien à l’autre. Il n’est pas naturel de vouloir du bien à celui qui nous fait mal. Il faut en faire l’apprentissage. Lâcher prise de sa souffrance, renoncer à la vengeance, s’en remettre à Dieu qui juge justement, pardonner et s’attendre à voir le bras de Dieu en action ne sont pas des choses aisées.

Il y a un moment où aimer son conjoint violent passe par une forme d’oubli ou plus exactement de décentrage de soi. Cela ne signifie pas se laisser piétiner. Cela se traduit plutôt par des pensées telles que : « Je supporte de souffrir par ta faute parce que je veux rester en relation avec toi, parce que je sais comment t’apporter des bienfaits. » C’est ce qu’a fait le Seigneur Jésus : il n’a pas subi passivement la violence, il a offert de souffrir à notre place pour nous donner accès au Père ; on ne l’a pas tué, c’est lui qui a donné sa vie (Jean 10:18 : En effet, personne ne peut m’ôter la vie : je la donne de mon propre gré. J’ai le pouvoir de la donner et de la reprendre. Tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père.). Une femme brutalisée par son mari pourra trouver dans l’exemple du Seigneur Jésus la force de passer de « je souffre » à « je veux te faire du bien ».

Le tout premier bienfait qu’une femme puisse apporter à son mari violent, c’est de dire stop ! Essayer de l’empêcher de nuire est un acte d’amour car l’homme se souille en péchant. Dieu lui-même a écourté la vie de l’homme afin qu’il ne s’enlise pas dans sa condition misérable : « L’Eternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d’avancer sa main, de prendre de l’arbre de vie, d’en manger, et de vivre éternellement. » (Genèse 3:22) « Et l’Éternel dit : Mon Esprit ne contestera pas à toujours avec l’homme, puisque lui n’est que chair ; mais ses jours seront cent vingt ans. » (Genèse 6:3)
Afficher la vérité sur le comportement intolérable (par exemple en portant plainte) peut provoquer une prise de conscience.

Mais il arrive aussi que poser l’interdit reste sans effet. Il faut alors comprendre que le mari n’a peut-être pas la capacité de recevoir l’argument de la souffrance de sa femme, il se peut qu’il n’ait pas l’empathie suffisante pour réaliser qu’il fait souffrir sa femme. C’est alors que la femme chrétienne peut entrer dans une autre démarche : mettre de côté sa propre souffrance (en la confiant au Seigneur Jésus) pour considérer celle de son mari, comprendre l’origine de la souffrance de son conjoint grâce au discernement que donne le Saint Esprit, trouver l’argument qui touchera son mari parce qu’il reconnaîtra sa propre souffrance et la situera dans son histoire, communiquer l’argument dans la vérité, sans chercher à humilier, à rabaisser, c’est-à-dire à se venger. En guise d’illustration, quand le message « Arrête de me manquer de respect » ne passe pas, il convient d’affirmer « Si tu te débats ainsi avec violence, c’est sûrement qu’on t’a manqué de respect en te forçant à trouver ça normal il y a longtemps. Mais tu peux essayer de surmonter ça. Tu n’es pas seul. »

Ainsi donc, une femme brutalisée par son conjoint peut poser divers actes d’amour tels que :
– Supporter de souffrir pour rester en relation et faire du bien
– Mettre le holà (y compris par des moyens légaux) pour que l’homme arrête de se souiller en étant violent
– Apporter de la lumière et des soins là où souffre le conjoint, afin que celui-ci cesse d’exprimer sa souffrance par la violence.

Protéger les enfants

Souvent, les femmes restent parce qu’elles ont peur pour leurs enfants. Elles ne veulent pas que leur conjoint violent se retrouve seul avec eux s’ils se séparent, et s’en prenne à eux. Elles préfèrent rester et faire écran pour protéger les enfants. Cette attitude est complètement compréhensible et justifiée mais seulement jusqu’à un certain point. A l’extrême, une femme anéantie par la violence n’est plus d’aucun secours pour ses enfants. La priorité est la sécurité de la femme. Cela ne signifie pas que les enfants ont moins de valeur, que l’on peut les sacrifier. Dieu lui-même établit un ordre de priorité pour juger le peuple élu et les païens mais il ne s’agit pas d’un traitement de faveur pour les premiers : « Gloire, honneur et paix pour quiconque fait le bien, pour le Juif premièrement, puis pour le Grec !  » (Romains 2:10) On retrouve cet ordre de priorité dans les consignes de sécurité en avion : si les masques à oxygène tombent, les adultes doivent s’en équiper en premier puis équiper les enfants. Ainsi, tous pourront respirer. Alors que si les adultes perdent leurs forces à vouloir équiper d’abord les enfants, ce ne sont pas les enfants qui sauront les sauver ensuite.

Pardonner

Par les efforts de sa femme chrétienne, l’homme violent bénéficie de véritables soins divins. Mais il ne les reçoit pas toujours ; autrement dit il ne saisira peut-être pas l’occasiSe releveron qui lui est présentée de s’approcher de Dieu, d’ouvrir les yeux sur sa condition, sur son histoire. Opposer l’amour à la violence d’un mari est certainement le meilleur moyen de ne pas vivre dans la peur (1 Jean 4:18 : « L’amour parfait chasse la crainte »). Mais cela ne garantit pas que les agissements condamnables cessent. « S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes » (Romains 12:18). Chacun a un chemin à faire, chacun doit faire ce qui relève de sa responsabilité.

Quoi qu’il en soit, il appartient à la victime de ne pas se venger, de s’en remettre à Dieu pour se relever et d’entrer dans une démarche de pardon. Romains 12:19 : « Mes amis, ne vous vengez pas vous-mêmes, mais laissez agir la colère de Dieu, car il est écrit : C’est à moi qu’il appartient de faire justice ; c’est moi qui rendrai à chacun son dû. » Tout est consigné.

 

 

15 commentaires

  • Magnifique ce texte !!
    Mon mari n’est pas violent physiquement, il est violent psychologiquement !!! Il me rabaisse sans cesse, me fait des reproches à longueur de temps, il sait tout et a toujours raison, tout est toujours de MA faute, il m’humilie tout le temps… et en contrepartie ne me donne aucun amour, aucune tendresse (ce dont j’ai le plus besoin je crois) !! Je n’ai rien pour me raccrocher en me disant que, malgré le mal qu’il me fait, j’ai de l’amour et de la tendresse pour que la balance soit égale à peu près !!! Non, tout est vraiment dans le négatif pour moi, pour l’estime que j’ai de moi-même !! (disons qu’avec tout ça je n’ai plus beaucoup d’estime de moi !!) mais heureusement que Dieu est avec moi !!! Il me relève sans cesse, me donne la force de pardonner et d’accuser les « coups », il me redonne de l’estime de moi par sa vie qu’il m’a donnée, il me redonne confiance en lui, il m’aime et grâce à Lui je continue d’avancer malgré toute la méchanceté de mon mari.

    • Louane, je suis très touchée par ton témoignage. Tu as raison de compter sur Dieu. Paul n’est pas le seul à pouvoir dire « Je puis tout par celui qui me fortifie. » (Philippiens 4:13) Mais nous sommes appelés à vivre dans la joie et la paix et je pense qu’il y a d’autres chemins que d’encaisser les coups.
      Connais-tu ACSER ? C’est une ressource dans laquelle j’ai confiance.
      Prends soin de toi, tu es précieuse.

      • Merci de ta réponse…non je ne connais pas ACSER, qu’est ce que c’est ?

        • C’est une association qui met à disposition des conseils sur le site http://www.acser.org et qui répond aussi gratuitement, rapidement, et anonymement, aux demandes des internautes. J’ai pensé à eux quand tu as parlé d’estime de soi et notamment à cet article : http://acser.org/Estime-de-soi . C’est juste une piste pour que tu ne te sentes pas trop seule face à tes difficultés.
          Que Dieu te bénisse et continue à te protéger, à t’entourer. Je te souhaite une année paisible.

    • OH MA SOEUR, que je te comnprends ! J’ai enduré la même chose durant au moins 35 ans, je pleurais, demandais au seigneur POURQUOI, etc etc. PUIS un jour le saint esprit m’a rappelé qui je suis, et là LA lumière est venue, donc j’ai attendu qu’il recommence à m’humilier gratuitement, me critiquer et je lui ai dit oh de temps en temps il a essayé, donc je lui ai rappelé ce que je lui avais dit et depuis à 99,99% C’EST FINI, alleluia. J’ai crié au seigneur pour l’aimer de l’amour de Jésus à la croix et il l’a fait, c’était incroyablement dur, nous luttons ma soeur contre les oeuvres du diable manifeste au travers de notre famille, alors changeons de mentalité, aimons-les, mettons-leur des limites, ne permettons plus (à satan à travers leur bouche) rien, ça va les libérer. Je dis souvent à mon mari : je t`aime et te respecte parce que Dieu me le demande. COURAGE, change et il changera, Dieu est puissant crois-le de toutes tes tripes.

  • 1 Pierre 5:2 la Bible dit : paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde
    Non par contrainte mais volontairement, selon Dieu, ce que je fais avec mon mari j’ai changé moi-même. Ce que je faisais avant de mal, je ne le fais plus. Mon comportement, changé, a changé mon mari. Je lui dis regarde ce que Dieu fait pour moi.

  • Merci beaucoup pour ce magnifique texte.

  • Un grand merci pour ces paroles d’encouragement et d’espérance. Merci pour me confirmer que je suis peut-être finalement sur la bonne voie: réaliser que se laisser maltraiter n’est pas rendre service à l’autre (ni à qui que ce soit, les enfants apprenant finalement que c’est acceptable), apprendre le courage de dire ‘parce que je t’aime je ne peux plus accepter ce comportement et je ne te laisserai plus faire, au risque de te perdre’, se décharger de notre souffrance et nos peurs sur Jésus, peur d’être abandonnée, de ne plus être aimée, de perdre beaucoup, peur pour les enfants, peur d’abandonner notre idéal de famille… et continuer de prier pour lui… avec persévérance. Je veux bien aussi des textes sur la patience et la persévérance car mon plus gros combat, c’est le découragement, le ‘à quoi bon…´. Merci et soyez bénis.

  • Bonjour,

    J’ai été frappée par le titre si significatif de ce site, merci pour son contenu de qualité qui reflète l’image et la volonté parfaite de notre dieu vivant.
    Chrétienne depuis l’enfance mais véritablement convertie par amour de la vérité en 2016, j’ai moi aussi fait un choix difficile. Je me suis mariée avec un non croyant et dieu est venu me trouver dans cette union désaccordée. De cette union est né un petit garçon qui a déjà 5 ans. Un cancer lui a été détecté à l’âge de 2 ans et demie en 2015, âge où j’ai failli divorcer aussi à la même période sans savoir encore sa maladie, de mon mari. Le cancer de notre fils à eu l’effet d’une bombe et je me suis séparée de corps pendant deux mois. Je suis revenue sur ma décision, je ne sais pourquoi mais surtout parce que j’avais besoin de sécurité et que je n’étais pas convaincue de ce que je faisais à ce « foyer ». Foyer qui, au regard de dieu a eu de l’importance depuis le début, depuis le fameux « oui » en mairie… J’étais loin d’imaginer tout ce que j’allais devoir vivre, subir et supporter et je viens témoigner de la parole de vie qui est véritablement l’épée de l’Esprit de Dieu qui nous permet de nous sentir aimée parfaitement et aidée au mieux par l’esprit sain.
    Sans le saint esprit, jamais je n’aurais été là à écrire ce message de reconnaissance qui donnera gloire au roi des rois. Dieu m’a laissée avec ma responsabilité d’aimer cet homme étranger à la parole avec qui je fais bien un attelage disparate (2 cor.6:14) Moi qui dans l’enfance ai déjà les séquelles d’un divorce de parents chrétiens, je n’imaginais pas devoir aussi passer par cet acte violent (malachie 2:16) pourtant tout me poussa à céder, une première gifle à notre fils à l’âge de 11 mois, des insultes, de la violence verbale, du rejet, du mépris, de la moquerie, de l’humiliation. Tout ce qui fait que j’aurais dû à ce stade être brisée par un homme qui, lui même, est brisé mais l’ignore. Les yeux de dieu ne sont pas les miens et ses pensées ne sont pas les miennes non plus, j’essaie chaque jour de le voir comme dieu le voit et je reconnais que dieu voit mon couple tel qu’il est comme une union devant lui avec un enfant, des liens importants sont là et crée le noyau familial, je détiens la clé pour avancer. La confiance en jésus et la parole pour éclairer mon chemin et conduire ceux qui m’entourent pendant le temps qu’a fixé dieu du devoir que j’ai à supporter cette affliction. Ces afflictions ne sont rien à côté de la gloire à venir. Le réconfort et la paix que donne dieu est bien plus grand car la paix de dieu n’est pas la paix que connait et dont parle ce monde.
    Soyez encouragés car au moment où je retrace une partie de cette vie ici dans une situation difficile comme beaucoup d’autres, je reconnais que le rocher est notre trésor ici bas et que nous devons y rester attachés car tout est appelé à disparaître en dehors de cela. Cela ne vaut-il pas le sacrifice de 80 années sur cette terre déchue ? Pour avoir la vie éternelle ? Celui qui aime dieu lui obéit, et être un disciple de christ passe inévitablement par la souffrance mais comme l’exemple du lion fort avec le miel, de l’amer sort du doux (juges 14:14) soyons fortes et luttons pour celui qui a donné sa vie afin que nous ayons cette liberté et vie en abondance. Le meilleur est devant nous. Aujourd’hui, je sais qu’un esprit doux donné par l’esprit de vie, apaise la colère des maris en souffrance. Soyons cette aide que dieu demande pour le bien de la famille.

    • Bonjour,
      Merci infiniment pour ce témoignage si précieux et si encourageant.
      J’ai lu récemment que les chrétiens persécutés attendent de leur communion avec le Seigneur Jésus « d’être délivrés, non du péril, mais de la crainte ; non d’être protégés, mais d’être encouragés ; non pas la sécurité, mais l’assurance. ». D’une certaine manière, c’est ce que vous vivez dans votre foyer.
      Mais Dieu permet parfois des divorces. Chaque situation est particulière. La souffrance est individuelle tout comme les limites de ce que l’on peut endurer. Toute vie terrestre connait la souffrance mais tenir 80 ans dans une situation de violence n’est pas nécessairement ce qui permet le plus de glorifier le Seigneur Jésus. Nous, enfants de Dieu, avons des choix à faire, avec pour objectif de faire admirer le Seigneur Jésus. J’ajoute que, dans ce que j’ai vu, la colère d’un mari en souffrance n’est pas toujours apaisée par un esprit doux donné par l’esprit de vie.
      Quoi qu’il en soit, je ne saurais vous dire combien votre force et votre paix me réjouissent et combien votre point de vue rejoint ma compréhension de nos perspectives éternelles. Que Dieu soit loué de ce qu’il fait dans votre vie.
      Soyez bénie ainsi que votre foyer.

      • Je vous remercie de cette réponse. En lisant ce que les chrétiens persécutés attendent de leur communion avec le seigneur Jésus, je prends conscience peu à peu, de ma responsabilité et de mon implication quotidienne dans cette lutte conjugale pour en conserver le maintien… Souvent, j’ai lu dans la parole: « Telle voie paraît droite à un homme, Mais son issue, c’est la voie de la mort. » (Proverbes 14:12)… Souvent, dans mes larmes, je me demande si je ne fausse pas le plan de Dieu pour ma vie à persévérer dans le déséquilibre de mon union car il n’y a pas de rapport entre la lumière et les ténèbres… (2 Cor.6:15)
        Je cherche sa volonté et je retiens que nous sommes appelés à vivre en paix… Dieu peut tout changer mais au prix de ma vie ? 80 années de rejet, de non-respect… Evidemment que la parole m’a déjà reprise sur ce raisonnement humain alimenté par l’amour… « Celui qui acquiert du bon sens s’aime lui-même ; celui qui garde l’intelligence trouve le bonheur. » (Proverbes 18:19)… Je m’en remets à celui par qui je puis tout. Merci d’avoir créé ce blog qui nous permet de savoir que le corps de Christ est VIVANT et que nous avons ce soutien même de loin. Soyez bénis, chère soeur Isabelle.

        • Encore une fois merci, de votre bénédiction et de ce témoignage qui édifie sur la complexité de trouver l’équilibre. La souffrance est usante mais personne ne peut se vanter de ne pas souffrir. Une nouvelle amie à qui je me racontais, trouvait admirable que je vive avec tant d’adversité dans mon foyer, mais je n’échangerais pas avec les lourds et multiples problèmes de santé par lesquels plusieurs membres de sa famille sont passés depuis trente ans. Je commence à comprendre qu’il nous faut trouver Dieu dans notre présent, sans tout attendre d’une délivrance future. Sa grâce nous donne le courage de vivre l’horreur dans le présent. La paix et la tranquillité ne sont pas synonymes. Cette amie m’a fait découvrir « L’intranquillité » de Marion Muller-Colard, Ed. Bayard. Je vous en recommande la lecture.

          Je ne crois pas que nous ayons le pouvoir de fausser le plan de Dieu pour nos vies. Dieu nous donne l’ordre d’aimer afin que nous consentions à faire ce qui nous comble. La relation, même si c’est cher de la maintenir, est le lieu privilégié pour aimer. Je crois qu’il vaut mieux vivre mal accompagné que seul, car ainsi on a quelqu’un à aimer.

  • Bonjour
    Une séparation, c’est aussi un choix que Dieu honore. Il y a une différence entre « une esclave et un maître » et celle d’un couple marié.
    La différence c’est l’amour conjugal. Il vaut mieux épouser un païen gentil qu’un pervers chrétien.
    Désolée.

    • Bonjour Ciarapica,
      Merci de vous être exprimée sur ce blog.
      Pourquoi êtes-vous désolée ?
      Vous comparez deux entrées dans la vie de couple pour justifier une sortie. Je pense moi aussi qu’il vaut mieux épouser un païen gentil plutôt qu’un pervers chrétien. Mais la question ne se pose pas puisqu’on ne sait pas qu’on épouse un pervers (sinon, qui le ferait ?).
      Quand on découvre que son conjoint est pervers, faut-il se poser la question symétrique : Vaut-il mieux quitter un païen gentil ou quitter un pervers chrétien ? Vous voyez bien que cette question n’a pas de sens.
      La vraie question est : à présent que je sais que mon mari est pervers, que vais-je faire avec ça, qu’est-ce que Dieu m’appelle à faire avec ça ? Rester avec Son aide ? Partir avec Son aide ?
      Dieu ne demande pas l’impossible. Il a prévu le divorce à cause de la dureté des cœurs. Ce que Dieu honore, c’est le choix qu’on fait avec Lui, en lui tenant très fort la main.
      Souhaitez-vous que nous en parlions en privé ?
      Soyez bénie.

  • Bonjour, j’ai été marié avec un homme gentil au début (qui crier par moment mais rien de bien méchant) puis plus le temps passer, plus l’homme que j’avais épousé disparaissait.
    A la fin c’était juste quelqu’un qui me parlé de partir si je n’étais pas heureuse de rester malgré les humiliation, les coups sous la colère, et le monde de pêchée qui m’entoure (j’ai découvert aussi qu’il se drogué).
    J’avais énormément maigris, ma famille quant j’arrivais à les voir ne me reconnaissait plus.
    Un jour malgré le fait que j’étais baptisé et lui aussi, j’ai fuis cette vie.
    Maintenant je me rapproche véritablement de Dieu. Je ne vie plus de peur mais de paix, je ne me suis pas remis avec un homme et préfère ma relation avec Dieu.
    Resté 2 ans c’est très court je sais, mais c’était les deux années les plus horrible de ma vie.
    Je pense que Dieu n’a pas donné son fils unique pour que je souffre ainsi.
    Mais je sais qu’un couplé est propre à chacun et que ma vie ne pas servir d’excuse à d’autre. Chacun ses épreuves et sa force à combattre.
    Soyez bénis!